Etat d’urgence

Etat d’urgence
La zone de violence venue du Mali s’étendant vers le sud, l’état d’urgence est décrété au Burkina Faso. On peut encore y circuler sans couvre-feu, toutefois, Théo ne quitte plus Kaya. C’est dire si la situation est tendue !
Diboulou est un village distant d’environ 20 km de Kaya.  
En début de semaine dernière, un des groupuscules de terroristes islamistes sévissant dans la région y a fait une dizaine de morts en mettant le feu au marché. Les matériaux de construction et la sécheresse favorisant la propagation du feu, pas besoin d’une grande armée pour semer la terreur partout où ils passent. Paniquées les populations ont pris la fuite  pour se réfugier à Pissila, Kaya et Barsologho. Pissila est le village d’Emmanuel, employé au centre médical. A la demande du gouvernement, les écoles sont ouvertes pour les héberger, mais que deviendront-ils à la rentrée d’octobre ? Dépourvus de tout, nombre d’entre-eux défilent chez Théo pour solliciter nourriture, soins, hygiène, hébergement, travail. Ils ont laissé leurs champs, leurs jardins et outre l’absence de nourriture qui en découle, leur désœuvrement est mal vécu
Les réfugiés arrivent en nombre à Kaya. Combien ? Plus d’un millier de personnes déplacées  ainsi que 118  pasteurs autour de Kaya.
Les greniers à mil sont-ils suffisamment pourvus ? L’an dernier déjà, la faiblesse de récolte avait fait doubler le prix d’achat de cette céréale de base. L’accroissement de la demande aura-t-il le même effet cette année ? Quoi qu’il en soit, Wendkouni a débloqué des fonds pour un achat de mil supplémentaire. L’Etat burkinabé devrait aussi distribuer du riz.
Pour les soins aux enfants, réfugiés ou non, la pédiatrie serait bien utile si elle était opérationnelle ! Hélas, l’acheminement du gros matériel envisagé est quasiment impossible, tant le prix du transport et les frais de douane sont exorbitants. En outre, le container collectif qui contient quelques mètres-cubes pour l’Oasis, est arrivé en janvier mais il n’est toujours pas dédouané ! L’humanitaire n’est visiblement pas prioritaire face au commerce international. Faire venir des amis de Kaya pour remmener des valises pleines… c’est impossible ! L’an dernier déjà, des visas ont été refusés (crainte de non retour…) et les voyages des français, s’ils ne sont pas formellement interdits sont vivement déconseillés.
Que pouvons-nous faire ? Que pouvez-vous faire ?
Parrains et marraines, Wendkouni ne les abandonne pas mais vous comprendrez que nous ne puissions pas pour le moment avoir des nouvelles de tous vos filleuls. Nous  vous les ferons suivre dès que nous en aurons. Néanmoins, si vous souhaitiez effectuer un versement ponctuel complémentaire, soyez assurés qu’il serait bien employé.
Pour la pédiatrie : en attendant des jours meilleurs pour l’envoi de gros matériel, nous avons pensé solliciter des Burkinabés vivant en France pour emporter à l’occasion d’une de leur visite au pays, divers petits matériels et fournitures et tout simplement du savon ! Wendkouni prendrait en charge le surcoût pour excédent de bagage qu’engendrerait ce convoyage. Si vous connaissez des amis burkinabés susceptibles d’accepter de rendre ce service, demandez-leur de se mettre en relation avec Rachel ou Rémy : 06 73 56 01 16. Merci !
Merci de montrer que nous ne sommes pas totalement impuissants face à la barbarie !

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