« Tricotez, fillettes de France » c’est ainsi que débute le refrain d’une chanson de 1915 interprétée par le chœur de dames de Radio France : « Les tricoteuses », en hommage à toutes les femmes qui tricotaient pulls, chaussettes ou caleçons chauds que l’armée ne pouvait fournir aux poilus. Le devoir sacré du tricot national unissait les femmes de l’arrière aux héros des tranchées.
(https://www.youtube.com/watch?v=UEVkCz_vsyk)
Aujourd’hui, la canicule est là, pourtant… à Horbourg-Wihr, dans les Vosges et dans une belle et verte vallée, des mamies pérennisent en quelque sorte la tradition du devoir sacré. Elles ne tricotent plus de passe-montagne pour les poilus, certes, mais de la layette et des couvertures pour les enfants de l’orphelinat Oasis à Kaya et pour les bébés qui naissent à la maternité Wendkouni. Au foyer Caroline, Rachel en est doublement ravie car elle voit les pensionnaires heureux de rendre service mais elle voit aussi ceux qui reçoivent ces cadeaux bien utiles, même en Afrique ! MERCI à toutes !
les mamies du foyer Caroline, préparation des packs maternité et un bébé de l’Oasis
Et il n’y a pas que les mamies ! Stéphanie dont les yeux se sont éteints quand elle était enfant, prend un plaisir non feint à confectionner des bonnets, chaussons,brassières et couvertures pour les amis Burkinabés. Mais, direz-vous, tricoter sans voir, ça ne doit déjà pas être facile, mais comment fait-elle pour assembler les couleurs ? Fastoche ! Elle pose un petit boitier électronique sur sa pelote, appuie sur un bouton et le boitier lui dit : rouge, ou bleu, ou beige… bref, l’une des plus de cent teintes qu’il sait reconnaître. C’est épatant, non ? Elle a même confectionné de charmants petits lapinous qui pourraient bien se voir attribuer un rôle d’ambassadeurs, en octobre, lors du prochain voyage à Kaya…
Au printemps dernier, Rémy cherchait à envoyer au moindre coût une palette de colis naissance (Layette, couverture, couches, etc…). Une association basée dans l’Eure, regroupe les colis de diverses associations et envoie ainsi un conteneur par mois au Burkina. Vous avez bien lu, un conteneur chaque mois ! Il fallait donc que notre envoi arrive à Evreux pour le 1er juin. Un premier transporteur contacté faisait le voyage à vide et était d’accord pour cette action humanitaire, mais le moment venu, il annonçait une facture de 300 euros… Rémy se mit donc en quête d’un autre généreux… et le trouva sans difficulté ! La palette remise à temps à Evreux est allée dans le conteneur, faisant d’ores et déjà plein d’heureux !
Elle est pas belle la vie ?
MERCI A TOUTES !
Si vous avez des restes de laine… ils sont les bien venus !
PS : D’après Théodore par skype, aujourd’hui à Kaya, tout le monde va bien et il pleut ! C’est une très bonne nouvelle, les semis vont pouvoir commercer !
Commentaires